C’est en ce mois d’avril, avec les iris qui colorent les allées de mon jardin, signant la fin de notre repos hivernal, que je vous envoie cette troisième lettre. Il y a déjà longtemps que je souhaitais vous écrire, je ne l’ai toutefois pas fait. Non pas parce que j’ai cessé de penser à vous, bien au contraire. C’est en réalité le travail, parfois si accaparant et usant, qui m’a tenue éloignée de toute activité d’écriture. 

Je me suis souvent interrogée sur la portée de mon emploi, sur la façon dont je faisais usage de mon temps, de mon énergie, et de ma force de travail. Je suppose que ce questionnement est monnaie courante dans notre société, dont on sait aujourd’hui à quel point elle est vérolée par divers maux : capitalisme et patriarcat, entre autres choses. 

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